Insomnie...

Publié le par Nono

Il est trois heures du matin et je n'ai pas sommeil. Du coup j'ai décidé d'écrire un nouvel article passionnant et cool, mais force est de constater qu'à force de tourner en rond entre les wiis de Nico et Karol, le court de tennis du coin et Monster.fr l'inspiration commence à manquer. Patricia la Pouffe elle-même ne m'a toujours pas envoyé la fin du récit de sa vengeance qui aurait pu m'éviter cette angoisse de la page rose qui m'étreint ce matin.

Du coup, j'ai ouvert le Robert des noms communs afin de trouver de la substance, me disant que les trois premiers mots qui sortiraient feraient bien l'affaire pour un article nocturne improvisé. Les trois mots tirés sont en l'occurence "frais", "humanité" et "original". Baser un article là-dessus peut paraître difficile, mais des millions d'élèves de terminal font la même chose en souvent plus dur pour gagner des paris aux sujets de ce qu'il vont pouvoir caser dans leurs dissertes de philo, alors, je devrais encore être capable d'en faire autant (un jour quand on était jeune, Karl avait mis une Raffarinade dans une disserte sur l'Etat, mais il faut dire que Karl, il est fort).

En ce début d'automne, alors que le fond de l'air devient plus frais et que la fin de la période des vacances nous plonge dans une douce nostalgie, l'heure est propice à réfléchir à la nature de l'humanité entre deux pensées mélancoliques au sujet d'un glace à la vanille sur la plage de Seignosse. Rien de bien original là-dedans, la rentrée fait toujours ça.

Et ce mois de septembre a encore bien secoué notre pauvre humanité. Si acheter les fournitures du petit dernier qui rentre en maternel ou choisir le T-shirt qui donne l'un air cool  recherché lors du premier jour de lycée sont d'habitude des soucis suffisants en cette période de l'année, s'ajoutent cette année aux frais de scolarité diverses craintes plus ou moins originale du genre crise financière, pouvoir d'achat, chômage... achetez des pâtes avant que la famine s'installe chez nous, tous les bons journaux télévisés vous donneront ce conseil.

Mais si nous en sommes pour nos frais pour faire face aux problèmes habituels et originaux, l'humanité s'en sortira comme d'habitude. Un pas en arrière, deux en avant, notre chemin n'a jamais rectiligne ni balisé. A croire qu'il existe quelque part une DDE providentielle chargée de tracer et d'entretenir la route de l'humanité, mais que manque de bol les ouvriers célestes sont aussi fainéants que leurs homologues mortels. Du coup, nous avançons clopin clopant entre les nids de poules qui devraient pourtant être bouchés depuis des mois pour nous assurer une progression paisible et sans embûches.

Mais ces obstacles négligemment ignorés par des branleurs avec des ailes dans le dos sont peut-être finalement ce qui rend l'humanité originale, l'obligeant à s'inventer des chemins détournés pour progresser plutôt que de rester tranquillement au frais à attendre que les choses s'arrangent par elles mêmes.

N'espérons donc pas trop vivement qu'on vienne à imposer un minimum de productivité aux fonctionnaires éthérés qui veillent sur nous...

Sur ce, je vais me pieuter! 

No

Publié dans krankenkamel

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