Nono et l'attaque des canards tueurs
Mes amis l'heure est grave et nous sommes tous en danger. Voilà un petit récit d'une mésaventure qui m'est arrivée tout à l'heure et qui pourrait bien etre la prémice d'une guerre globale. J'ai été la victime de la première escarmouche de la bataille opposant désormais l'humanité aux canards tueurs.
Cette après-midi j'allais courir sur les berges du Rhin comme je le fais de temps en temps pour éliminer le surplus de bière induit par une vie de tauschie. Le Rhin comme d'habitude était peuplé de canards de fort belle taille et qui, si l'on pensait à les gaver feraient de forts bons foies. Mais la nouveauté d'aujourd'hui est que les gros gros canards sont maintenant suivis de pleins de petits canards jaunes qui ont profités du printemps pour s'infiltrer dans le monde. A ce moment là je trouvais encore ces cannetons mignons. Une erreur qui faillit m'etre fatale.
J'étais sur le chemin du retour et je du traverser un groupe de canards. C'est là que se produit l'attaque. Tout à coup le plus gros des canards que j'ai jamais vu poussa un terrifiant coin coin de guerre. Il se rua sur moi pour tenter de me mordre. Je tentais de repousser l'attaque d'un coup de pied qu'il esquivait. Alors, tout se passa très vite. Le canard tueur redouble de violence et tente de m'émasculer d'un coup de bec vengeur. J'esquive au dernier moment et tente une retraite à reculons. Il s'envole dans le but de me déféquer au visage pour m'aveugler. Je plonge à terre évitant de justesse le projectile mortel et je me relève pret à jeter toute mes forces dans un duel à mort entre moi et la terrible bete. C'est alors qu'il lance un coin de ralliement qui ébranle du meme coup la terre et la surface de l'eau. Ses troupes se rassemblent autour de lui et lancent des coins vengeurs qui font frémir hommes, femmes et enfants aux quatre coins coins de la Rheingau. Meme les petits imitent les airs belliqueux de leurs ainés et se préparent à l'assaut final. Un silence pesant tombe sur la scène. Tous ont fui devant la mine altière du chef canards et de ses tueurs qui me menacent de leurs becs acérés.
Me sachant perdu d'avance dans cette lutte inégale je tente de fuire, courant à perdre haleine vers l'abri le plus proche. Je sens les battements d'ailes frénétiques qui se rapprochent et bientot je peu sentir le souffle rauque des canards tueurs sur ma nuque. Alors que tout espoir semble perdu les canards cessent la poursuite. Je me retourne après quelques dizaines de mètres et le chef me lance un dernier coin coin qui semble dire que le temps n'est pas encore venu mais qu'il me retrouvera lors de l'affrontement ultime. Puis il retourne nager sur le Rhin avec ses canards.
Et dire que tout a commencé par le footing d'un homme que la bière avait rendu trop pateux. Alors qu'il cherchais pour rentrer chez lui un raccourci que jamais je ne trouva. A présent je sais que les canards tueurs là. Ils sont partout ... Parmi nous... Attendant leur heure pour répandre la mort et la désolation.
Moi dimanche je vote pour le chasseur qui représente le dernier espoir de survie pour le genre humain.
Nono
P.S.: Si vous n'etes pas convaincu allez voir le blog de Guillaume qui lui aussi a été le témoin d'un étrange phénomène avec des canards...